Arènes du Plumaçon
L'Orchestre Montois
L'Orchestre Montois en action dans le Plumaçon
(2019)
Les origines de l'orchestre municipal
Né en 1850 d'un
"Orphéon", l'orchestre de la ville traverse la deuxième moitié du
19e siècle sous le nom d' "Union Montoise" puis d'"Ensemble
Symphonique" auquel participe le célèbre pianiste Francis Planté.
Vers 1900, il devient l'orchestre des "Amis réunis" sous la
baguette de Fernand Tassine, le créateur de la "Cazérienne" (marche
du paseo de la course landaise).
Tout au long du 20e siècle, l'orchestre municipal, devenu
l'harmonie des "Amis de Sainte-Cécile" anime le chef-lieu des
Landes.
La création de l'Orchestre Montois
En 1987, la formation prend le nom d' "Orchestre Montois" avec un nouveau directeur musical : Michel Cloup.
Ce groupe de musiciens confirmés et bénévoles prend alors une coloration nettement hispanique et devient la musique officielle des arènes du Plumaçon. Durant les fêtes de la Madeleine, il anime tous les spectacles taurins et participe, grâce à un riche répertoire de morceaux espagnols, à l'animation diurne et nocturne de la ville.
Durant les fêtes, les notes
des marches processionnelles accompagnent la statue de Sainte
Madeleine de l'église jusqu'à la chapelle des arènes. C'est
l'Orchestre Montois qui est à l'origine de cette tradition
montoise, inspirées des processions espagnoles en l'honneur de la
Macarena, vierge des toreros.
Procession en l'honneur de Sainte Madeleine (2019)
La qualité de
l'Orchestre Montois est connue et reconnue par tous les
aficionados.
Il n'est pas rare que les toreros remercient les musiciens
montois pour la musique qui a accompagné leur faena. En 1995,
Richard Milian n'hésite pas à offrir à l'orchestre une oreille
qu'il vient de trancher.
Régulièrement la presse locale et spécialisée se fait l'écho
du duende de l'orchestre de Mont de Marsan. En 2004, l'Orchestre
Montois fait la une du journal Sud-Ouest qui titre "Une oreille
musicale". Cette année-là, plus précisément le mercredi 21 juillet,
le public a été hypnotisé par le solo de trompette (interprété par
Sébastien Giordano) du pasodoble "Coralito". Cette interprétation,
moment rare d'émotion et de communion, a même été récompensée par
le prix de l'authenticité décerné par la Peña Escalier 6.
En 2007, pour fêter les 20 ans de sa création, l'Orchestre
Montois donne un concert dans l'enceinte des arènes à l'issue de la
dernière corrida. Une centaine de musiciens réunis devant plus de
2000 aficionados :
¡
una tarde de emoción !
Le samedi 11 juin 2011, à l'occasion du marché des
producteurs de pays et pour le lancement de son cd d'animation
"Moliendo café", l'Orchestre a une nouvelle fois enthousiasmé le
nombreux public avec ses interprétations de pasodobles :
"competencia". Un concert salué jusque dans le journal Le
Parisien.
Le 14 juillet 2017 l'Orchestre Montois a fêté ses 30 ans
d'existence en musique autour d'un grand spectacle. L'Orchestre a
accueilli des partenaires originaux pour accompagner sa prestation
: du toreo de salon, de la peinture, des danses sévillanes et des
prestations de dressage sont venus s'entremêler au répertoire
hispanique de l'Orchestre Montois. Mais c'est bien avant tout une
prestation musicale qui a résonné au Plumaçon devant 4000 personnes
ce soir la. Les musiciens leur ont fait revivre toute les émotions
d'une corrida, de la préparation à la vuelta du maestro, à travers
un répertoire adapté pour l'occasion.
Depuis juin 2019, c'est Pierre Barusseau qui dirige
l'Orchestre Montois.
Très régulièrement, il offre aux Montois des pièces ibériques lors des concerts de Sainte-Cécile, de printemps ou du Cercle Taurin Montois. Répertoire que les musiciens prennent aussi plaisir à jouer loin de la préfecture landaise lors de déplacements comme pour le festival "paso passion" à Dax, pour les Fallas de Valence ou à Bobigny dans le cadre de la manifestation "Bandas : orchestres de rue, orchestres d'arènes".
Site Internet de l'Orchestre Montois : www.orchestremontois.fr
L'Orchestre montois dans les autres arènes
La réputation
de l'Orchestre Montois pour son interprétation des pasodobles n'est
plus à faire. Si chaque année il accompagne les gestes des toreros
qui défilent au Plumaçon, l'orchestre apprécie de se rendre dans
d'autres plazas françaises - Bayonne, Vichy, Brocas, Bascons,
Plaisance du Gers - ou espagnole comme Tudela. L'occasion pour les
musiciens de présenter leur interprétation de pasos comme de jotas.
En 1999, 2000, 2008, 2009 et 2010 l'Orchestre Montois a été
musique officielle des arènes de Béziers.
L'orchestre dans les arènes de Béziers en 2008
Écouter l'Orchestre Montois
Différentes
productions audio-visuelles ont jalonné son parcours :
- Cassette audio du "Centenaire du Plumaçon"
(Agorila, 1989)
- Vidéo-cassette "Musique espagnole et a los
toros" (Voix et Images en Aquitaine, 1992)
- CD "Pasos y Fallas" (Agorila, 1993)
- CD "Paseando" (Agorila, 1998) qui a reçu le
Prix des critiques musicologues parisiens
- CD "Pan Y Toros" (Agorila, 2005)
- CD "Moliendo Café" (Amanita, 2011)
Qu'est-ce qu'un pasodoble ?
Le pasodoble est à l'origine une marche militaire espagnole dont la mesure règle le pas ordinaire de la troupe. C'est un rythme qui est particulièrement lié à l'histoire de l'Espagne. Durant le 18 ème siècle, les maisons royales européennes ne cessent de se disputer le pays. Les Espagnols se sont habitués à voir défiler les soldats et ce pas cadencé envahit leur existence. Au fil du temps, les classes populaires s'en emparent et lui adjoignent diverses figures empruntées aux danses traditionnelles alors en vogue : la jota, le bolero, la seguidilla. Le pasodoble aurait pu demeurer une simple variante de ces danses mais un jour, lors d'une corrida, un orchestre joue un air de pasodoble pour accompagner l'entrée martiale des toreros dans l'arène.
Dès lors, on joue des pasodobles dans les arènes. Les toreros esquissent même quelques pas de danse et se livrent à diverses pantomimes de l'art de toréer pour mettre en scène et magnifier l'entrée du taureau. Après la corrida, les spectateurs vont dans les bals où, sur des airs de pasodoble, les hommes miment en dansant les postures de la tauromachie. Ce sont les Français qui codifient le pasodoble pour en faire une danse de salon stylisée. Cette danse est très en vogue dans les années 1920.
Une autre connotation, très importante, du mot pasos est liée aux processions de la Semaine Sainte, à Séville. Au son des tambours, les figures religieuses sont portées à travers la ville - images de mort, images d'espoir… Dans le pasodoble, deux individus se retrouvent dans une danse symbolique pour s'effacer du monde réel et se trouver en relation avec l'ombre et la lumière : pour affronter la mort, il faut dire la vie.
Les pasodobles sont le plus souvent inspirés et dédiés aux toreros ("Manolete", "Gallito", "Pepe Luis Vázquez" etc...) ou aux différentes figures taurines ("Tercio de Quites", "Banderillas en el Ruedo", "Por Chicuelinas" etc...).
Parmi les pasodobles les plus connus on trouve : "Suspiros de España", "Gallito", "Manolete", "España cañí", "Pan y toros", "En er mundo", "Islas Canarias", "Soldadito español", "La parrala", "Francisco Alegre y olé", "La luna es una mujer", "El beso" y "Los nardos".
Dans les arènes en 2007 pour le concert des 20 ans